Comment (re)prendre confiance en soi - Alphonse

”Je ne vais jamais y arriver”, “je suis nul”... Manquer de confiance en soi peut arriver à tout le monde. Par exemple : après une “placardisation”, lors d’une transition de vie ou même durant notre quotidien, sans trop de raison. Le problème c’est que cela peut devenir un frein pour se lancer dans de nouveaux projets et s’épanouir. Comment faire pour se sentir plus sûr·e de soi ? On a creusé la question afin de mieux comprendre les dessous de ce phénomène et vous partager 4 conseils pour être mieux dans vos baskets.

Publié en Déc. 2020
Par Tessa Georges Tessa Georges

Déc. 2020

Tessa Georges

Tessa Georges

Rédactrice

L’estime de soi : le résultat de croyances et préjugés

D’où nous vient cette idée de ne jamais être tout à fait à la hauteur ? Le psychiatre Frédéric Fanget apporte quelques éclairages sur le sujet : “La confiance en soi est liée aux croyances que l’on a envers soi-même. Celles-ci sont au centre du processus de dévalorisation.

Ces croyances viennent souvent d’événements vécus dans le passé : durant son enfance ou encore lors d’expériences professionnelles, par exemple. Certaines remarques comme “tu n’y arriveras pas” ou “on te remplace car tu n’as pas été assez bon” vont participer à leurs constructions. C’est d’ailleurs un retour que beaucoup de personnes à la retraite nous font : une fin de vie pro compliquée a été source de perte de confiance en elles. 

Ce manque d’assurance va alors entraîner des émotions négatives (par exemple la peur ou la frustration) pouvant affecter leur bien-être.
La bonne nouvelle dans tout cela ? “Le manque de confiance en soi n’est pas une fatalité” souligne Frédéric Fanget, même quand on en souffre depuis tout petit·e. Il est possible de travailler un peu dessus.

« Le manque de confiance en soi n’est pas une fatalité »
4 conseils pour (re)trouver confiance en vous et être bien dans vos baskets
  • 1

    Adopter un discours plus positif pour vous-même 

    L’idée est de faire preuve de bienveillance envers vous-même et de ne pas vous auto-censurer. Cela peut passer par des phrases très simples. Par exemple : “lorsque je croise ma voisine qui ne me dit pas bonjour et que je me dis “bon sang je suis nul”. Il faut se reprendre et plutôt se dire “ma voisine a des préoccupations, elle n’a pas la tête à cela” et je ne me remets pas en question” explique la psychothérapeute Martine Teillac

    On est d’accord, c’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Pour le mettre en pratique simplement, on vous invite à vous imaginer vos proches se dénigrer devant vous. Quel va être votre premier réflexe ? La plupart du temps, les inciter à relativiser et prendre un peu de hauteur. C’est la même chose qu’il convient de faire pour vous-même.

  • 2

    Prendre du recul sur vos réalisations passées

    Cela permet de prendre conscience que vous êtes capables de beaucoup de choses.

    Vous pouvez vous demander : “Quelles ont été les choses dont j’ai été à l’origine et qui m’ont apporté de la satisfaction ces dernières années ?”
    Pour François, bientôt retraité, ce sont “les relations créées avec les collègues” dont il est fier par exemple. Pour Dominique, tout juste retraitée, “c’est le fait d’avoir déménagé seule après une rupture amoureuse douloureuse” qui lui a fait se rendre compte du chemin parcouru.

    Pour appliquer ce conseil au mieux, on vous préconise de mettre à l’écrit toutes les réalisations qui vous trottent dans la tête. De cette manière, vous pourrez les compléter au fil des mois et les relire dès qu’un petit coup de blues apparaît.

  • 3

    Vous fixer des micro-objectifs sur des (nouveaux) projets 

    Le fait d’accomplir des objectifs que vous vous êtes fixés apporte une satisfaction personnelle et une estime de vous-même accrue. Là aussi, cela peut être des choses très simples. Par exemple, si votre projet est de vous mettre à la guitare, vous pouvez vous dire que la première étape est de lire 1 ou 2 bouquins sur le sujet.

    L’avantage de la fin de vie pro et de la retraite, c’est que c’est nous qui décidons de l’allure à laquelle on veut avancer dans nos projets, sans se mettre de pression et en y trouvant satisfaction” souligne d’ailleurs Pierre, bientôt à la retraite.

    Comme on sait que ce n’est pas évident de “planifier” tout en étant encore en activité, on vous conseille de noter ces petites actions directement dans vos agendas. Ainsi, vous êtes sûr·e qu’elles ne passeront pas à la trappe.

  • 4

    Vous entourer pour être accompagné·e 

    Après un licenciement abusif, j’ai gardé beaucoup de séquelles. Maintenant, je suis suivie par un psychiatre et cela me fait du bien. J’ai pris conscience que le travail n’était pas la vie et qu’il y avait d’autres domaines pour lesquels je suis douée. Et surtout, cela m’a donné envie d’oser des nouvelles choses” raconte Marie, jeune retraitée.

    Parler de votre manque de confiance peut être d’une grande aide pour aller de l’avant. Comme Marie, si cela reste toujours un blocage, vous pouvez faire appel à des professionnel·le·s qui vous aideront à engager ce travail sur vous-même.

Pour aller plus loin
  • Un peu de lecture : Oser de Frédéric Fanget. L’auteur propose une thérapie de la confiance en soi à travers 3 clés (simples et utiles) que chacun·e peut mettre en place.

  • Un peu de concret : vous pouvez trouver un annuaire des psychologues de France. Et plusieurs numéros d’écoute et de soutiens ponctuels qui peuvent être utiles.

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