Comment se lancer dans l’entrepreneuriat - Alphonse

Mon désir ? Devenir entrepreneur à la retraite” raconte René. En voilà une idée, une chouette idée partagée par de plus en plus de monde. Pourquoi ? Par où commencer concrètement pour se lancer ? Vous ne les connaissez peut-être pas (encore) mais Christine, Gilles, Martine et Thibault ont un point commun : celui d’avoir entrepris. Motivations, petits moments de doutes et belles surprises… On vous partage leurs retours d’expérience.

Publié en Mar. 2021
Par Tessa Georges Tessa Georges

Mar. 2021

Tessa Georges

Tessa Georges

Rédactrice

L’entrepreneuriat, une idée qui séduit 

Ces dernières années, l’entrepreneuriat a le vent en poupe : une récente étude réalisée par Opinionway montre qu’1 Français sur 3 envisage de créer ou reprendre une entreprise. Quand on fait le calcul, ce sont près de 15 millions d’entrepreneurs potentiels : soit autant de gens que l’on pourrait croiser dans la rue ou au supermarché. Cerise sur le gâteau ? C’est un phénomène qui touche toutes les tranches d’âge : de celles et ceux qui entrent dans le monde du travail aux personnes retraitées actives. En effet, un autre sondage de l’Acoss constate que 12% des micro-entrepreneurs ont plus de 60 ans.

Qu’est-ce qui attire autant ? 

Lorsqu’on fait un petit tour de table, les raisons sont multiples : pour avoir plus d’indépendance, pour réaliser un rêve, pour gagner un petit pécule, pour se lancer un défi, par envie de transmettre auprès de plus jeunes, pour conserver une activité intellectuelle et développer sa créativité… Chacun·e a une bonne raison d’entreprendre. 

Par exemple, pour Christine, qui est passée par notre bilan de compétences et qui a lancé sa structure, “c’est pour rassembler dans un projet tout plein de choses qui m’animent au quotidien. J’avais envie de créer mais tout en ne me mettant plus une pression comme avant, avec le rythme que je voulais. Cela m’apporte du lien social, le plaisir de transmettre et de continuer à apprendre. En ce moment je me fais accompagner par un consultant de la chambre de commerce pour la création de mon site web et c’est super intéressant. C’est aussi un petit défi pour moi, pour montrer qu’on peut entreprendre à n’importe quel âge, qu’on a encore beaucoup d’énergie à revendre.

Martine, quant à elle, a vu dans l’entrepreneuriat la possibilité de continuer avec son ancien employeur mais sous un nouveau format : celui de la micro-entreprise. “Je ne voulais plus avoir d’horaire mais continuer à être active et me sentir stimulée tout en complétant mes revenus. Grâce à cela, j’ai une liberté physique de dingue, je pars avec mon petit camping car et de temps en temps je m’arrête pour bosser à distance avec eux.

Chez Alphonse aussi l’entrepreneuriat a la côte. Il y a 5 ans, Thibault et Barthélemy, nos deux fondateurs, se sont lancés dans cette chouette aventure. Thibault vous partage quelques conseils pour démarrer du bon pied. À vos stylos.

4 clefs pour passer le cap
  • 1

    Avoir une vision bien définie de votre projet mais sans tomber amoureux·se de votre solution 

    Concrètement, l’important c’est de comprendre la raison d’être de votre projet (le pourquoi) et d’adapter ensuite les solutions pour y répondre. Thibault explique : “Chez Alphonse notre vision est la suivante : « Permettre à toutes et à tous d’être acteurs de leur retraite. » Pour y répondre, on a imaginé quatre solutions concrètes suivantes :

    Un accompagnement pour être acteur dans le choix de sa date de départ
    Un bilan de compétence pour vivre sereinement votre fin de carrière
    Un média digital pour s’épanouir à la retraite
    Une communauté d’entraide autour de l’aidance

    Ces solutions ne sont pas les seules pour répondre à notre vision et le but est qu’elles évoluent au cours du temps pour s’adapter aux besoins des pré et jeunes retraité·es. D’ailleurs, depuis le début du projet, nos activités ont évolué mais notre vision est toujours restée la même.

    Garder en tête que votre projet évoluera est primordial pour avancer. D’ailleurs, pour Gilles, c’est en participant à notre bilan de compétences, que les choses se sont clarifiées : “en démarrant le programme, je savais que je voulais entreprendre. Alphonse m’a permis de reformuler, de verbaliser et d’avoir une réassurance sur mon projet. Cela m’a donné un vrai fil conducteur.”

  • 2

    Faire preuve de curiosité et savoir vous entourer  

    Ce qu’il faut se dire c’est que c’est un apprentissage constant, il ne faut pas avoir peur de poser des questions et provoquer les contacts” nous racontait Gilles.

    Et ce n’est pas Thibault qui dira le contraire : “Lorsque l’on a lancé le projet on avait 24 ans et on était fraîchement diplômés en génie civil. Pas forcément le portrait robot de l’entrepreneur à succès ! On a donc choisi de s’entourer de femmes et d’hommes, experts et entrepreneurs, plus expérimentés sur tout un tas de sujets : du technique au légal, de la communication à la finance. Pour créer ce réseau on a intégré plusieurs structures d’accompagnement comme MakeSense ou encore Antropia Essec. Depuis, on a toujours gardé cette posture avec la même soif d’apprendre. La curiosité est d’ailleurs une des principales qualités que nous cherchons dans nos recrutements” poursuit Thibault.  

    Une qualité que partage Gilles. Il s’est lancé dans l’entrepreneuriat durant une période de chômage juste avant sa retraite : “L’avantage de la micro-entreprise c’est que cela n’engage pas trop financièrement. Après avoir fait pas mal de recherches sur des domaines qui m’intéressaient, j’ai été à des forums, j’ai envoyé un e-mail à une des entreprises et cela a marché, elle m’a prise en micro-entrepreneur. Pour se faire des contacts, le passage à la retraite c’est top car on a le temps, le temps est devenu notre allié.

  • 3

    Parler de votre projet autour de vous 

    À vos collègues, votre famille ou encore votre voisin dans le bus, bref peu importe, l’essentiel c’est d’en parler pour commencer à le faire vivre. Pour notre fondateur Thibault, “la probabilité de se faire « voler » son idée est sûrement au même niveau que celle de gagner au loto. Parler de votre projet ne peut être que positif. Dans un premier temps, cela vous permettra de verbaliser vos idées et de les ancrer dans la réalité. Aussi, avec un peu de chance votre interlocuteur aura des retours constructifs ou vous présentera quelqu’un qui pourra vous aider. Et qui sait, il pourrait bien devenir votre premier utilisateur.

    C’est typiquement le cas pour Christine : “Mes premiers clients sont des gens de mon réseau et ensuite le bouche à oreille a bien fait les choses. On ne part jamais de zéro, on a des compétences, des connaissances, il faut prendre appui sur tout cela.

  • 4

    Co-construire votre projet 

    Celles et ceux qui vont utiliser vos solutions sont les mieux placés pour faire avancer le projet. L’idée ? Creuser avec eux leurs besoins pour toujours être au plus proche de ce qu’ils recherchent.

    On peut avoir tendance à penser à la solution de nos rêves dans notre coin pour ne pas faire face aux critiques. Mais souvent cela reste à l’état d’idée et cela vous empêche de construire un projet qui correspond vraiment aux attentes et aux besoins des bénéficiaires. Ce conseil est universel et d’autant plus valable lorsque, comme pour Barthélemy et moi, vous avez moins de 30 ans et que vous développez des solutions pour des personnes qui en ont plus de 50. C’est pour cette raison que l’on a réalisé des centaines d’heures d’entretiens et envoyé plusieurs dizaines de questionnaires pour toujours répondre au mieux aux besoins des personnes retraitées” souligne Thibault.

Un dernier conseil (pratique) pour la route : celui de Martine, qui préconise avant de se lancer, de jeter un coup d’œil à tous les dispositifs existants et ce que cela implique (assurance, impôts, charges). “Les chambres de commerce et d’industrie organisent souvent des journées de formation sur tout cela. C’est idéal pour y voir plus clair au niveau administratif” nous dit-elle. 

Pour aller plus loin
  • Un peu de cinéma : Comment je suis devenu entrepreneur à 66 ans – 7 minutes durant lesquelles Paul vous raconte son histoire. La vidéo est en anglais mais il y a des sous-titres français. La phrase que l’on adore ? “Ce n’est jamais trop tard pour se réinventer soi-même.” On vous propose également cette vidéo d’Alexandre Mars, le PDG d’Epic Foundation, qui partage 5 conseils pour se lancer.

  • Un peu de lecture : qui dit entrepreneuriat dit parfois aussi quelques déconvenues. Comment rebondir dans ces cas-là ? On a écrit un article à ce sujet. 

  • Un peu de lien : vous pouvez découvrir quelques plateformes pour vous accompagner dans cette nouvelle aventure. Et une liste d’aides financières pour passer à l’action. Et enfin un blog sur l’entrepreneuriat avec une ribambelle d’articles pratico-pratiques.

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