La reconnaissance, un besoin humain essentiel pour se construire
Comment expliquer notre besoin d’être reconnu pour ce que l’on fait, que ce soit au travail ou dans notre vie de tous les jours ? Dans un article du média WelcometotheJungle, la psychologue Marlène Biotteau apporte quelques éclairages : “il y a d’abord la question de l’identité des individus. Nous sommes parce que nous sommes reconnus par l’autre. Entre les âges de 3 et 6 ans, les enfants développent leur conscience de soi à travers la conscience personnelle et la conscience sociale. Ce mécanisme est très particulier parce qu’il est ce par quoi nous sommes liés à l’autre, et c’est grâce à cette liaison que l’on devient unique. L’identité reste tout au long de la vie un processus dynamique, mouvant.” Dans son ouvrage Neurosciences et Management, Bernadette Lecerf-Thomas vient compléter ce point en expliquant le rôle de notre cerveau : “une zone enfouie dans la partie droite, celle des émotions, réagit aux signes positifs de reconnaissance et envoie de la dopamine, la molécule du plaisir.”
En plus d’être quelque chose qui nous fait du bien au moral et qui renforce notre estime de nous-même, la reconnaissance nous offre une appartenance à un groupe et permet donc de valoriser notre singularité. Et c’est pour cela qu’elle prend tout son sens durant notre vie professionnelle.
Le risque ? S’oublier soi-même au profit de cette quête de reconnaissance et d’approbation. En ce sens, la retraite peut être un moment difficile : « On se sent moins utile et mis à l’écart de la société. On a une grosse pression de par le fait que les jeunes payent nos pensions de retraite » explique Joëlle. Même ressenti pour Sylvie : « au début je n’arrivais pas à me faire à la retraite et je cherchais forcément à être utile. Maintenant, j’ai trouvé mon équilibre et je suis alignée avec mes valeurs. » Chez Alphonse, on croit justement dur comme fer que la retraite est le moment parfait pour exprimer librement sa personnalité.
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Mieux comprendre votre besoin de reconnaissance
Pour trouver des solutions à un problème, il faut d’abord l’identifier. Pour analyser ce besoin de reconnaissance, vous pouvez vous poser quelques questions :
– Dans quels domaines ai-je besoin de reconnaissance ?
– Pourquoi est-ce que je fais les choses ? Pour moi ou pour les autres ?
– Face au manque de reconnaissance, quelle est ma réaction ? Tristesse, colère, découragement… ? Et pourquoi ?
Par exemple, pour Joëlle, “ce qui [l’]angoisse, c’est de ne pas avoir d’objectifs et pas de sensation de progresser sans reconnaissance d’un supérieur.” -
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Cultiver votre estime de vous-même
L’idée ? Commencer par être reconnaissant envers vous-même et apprendre à vous faire plaisir.
Comment ? Plusieurs astuces peuvent vous aider :
– Vous accorder des moments privilégiés avec vous-même : lire un bon bouquin, préparer votre plat préféré, faire un peu de sport, dessiner… Peu importe ce que vous faites, ces moments sont précieux pour vous accorder du temps et de l’attention.
– Vous fixer des micro-objectifs sur de nouveaux projets : le fait de les accomplir vous apportera une satisfaction personnelle. Par exemple, si votre projet est de vous mettre au sport, votre premier objectif peut-être d’aller regarder les salles de sport de votre commune.
– Sortir de votre zone de confort : l’inconnu et l’inattendu sont utiles pour sortir des schémas habituels et ne pas être dans l’attente d’un retour. Si vous avez une petite panne d’inspiration, vous pouvez jeter un coup d’œil à notre rubrique d’activités originales pour pimenter vos journées. “De mon côté, le bénévolat m’a aidé à me sentir davantage à ma place” raconte par exemple Sylvie.
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Se concentrer sur votre plaisir plutôt que sur la performance
“Depuis que je ne vais plus bosser par obligation, je me sens…moi” nous disait Françoise.
L’avantage de la retraite ? C’est la valeur “plaisir” qui devient importante, plutôt que les compétences professionnelles. Pour Jocelyne, “à la retraite, on ne fait pas rien, on fait ce que l’on veut et c’est la différence.” Pour certains, la retraite signifie s’engager dans une association et pour d’autres, se la couler douce dans son canapé : peu importe, l’important est de vous faire plaisir. Ce changement de regard sur vos activités est essentiel pour pouvoir aller de l’avant et être aligné avec vos envies.
Selon Réjane, tout juste retraitée, “ce qu’il faut savourer c’est le fait de ne plus avoir de pression : à l’école, durant nos études, au boulot, on a toujours dû rendre des devoirs ou des résultats. Maintenant, on souffle, on savoure la liberté. Se dire qu’il n’y a plus de pression, c’est ce qui m’a donné envie de me mettre à la guitare. Je sens que j’apprends de nouvelles choses mais cette fois-ci, à mon rythme.”
Bon à savoir : s’intéresser à ce qui est important pour vous, cogiter sur vos envies et besoins, explorer ensemble ce qui vous rend heureux, bref mieux vous connaître : tel est l’objectif de notre bilan de compétences. Des centaines de personnes l’ont déjà suivi et 95% le recommandent pour passer à la retraite comme sur des roulettes.
Une dernière citation pour la route : celle de Marc pour qui, “la retraite est l’occasion parfaite de disposer d’un capital temps et d’imaginer plein de nouvelles choses.” Place à vos rêveries !
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Un peu de lecture : comme on le disait, besoin de reconnaissance et confiance en soi sont souvent liés. Alors comment faire pour se sentir plus sûr de soi ? On a creusé la question et on vous partage 4 conseils pour être mieux dans vos baskets dans notre article juste là.
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Un peu de vidéo : le chouette témoignage de Patrick (coach et spécialisé dans l’Approche Neurocognitive et Comportementale) pour parvenir à être aligné avec vos besoins. Un discours captivant ! La phrase qui nous a fait mouche ? “Être soi c’est avant tout essayer les choses qui [nous] intéressent”.