Quand on passe la cinquantaine, on peut éprouver l’envie de secouer sa routine professionnelle. Un peu comme si on était au volant d’une super voiture, mais que le GPS était toujours bloqué sur la même destination. On se prend alors à rêver d’un virage vers une route inexplorée, où chaque kilomètre serait synonyme d’aventure. Ce besoin de changement peut s’expliquer par plein de raisons, du manque de reconnaissance à l’ennui en passant par l’envie de relever de nouveaux défis. Pour Dominique, l’une des personnes qu’on a accompagnées, c’étaient même les trois à la fois : « Je travaillais dans un gros groupe depuis 19 ans, et je sentais que j’avais fait le tour. J’aimais beaucoup former des gens mais c’était moins le cas ces dernières années, on me donnait moins de responsabilités. Donc je n’avais plus vraiment d’intérêt à rester. » Vous aussi, vous avez soif de nouveauté ? Avant de vous imaginer en train de jeter votre cravate ou votre blouse dans les airs comme dans les films, on vous propose de prendre un instant pour réfléchir à ce qu’implique cette décision.
Les « Pour » : c’est tout droit !
Si vous cherchez une bonne raison de changer de boulot en fin de carrière, en voilà trois :
#1 Se préserver mentalement
S’accrocher à son boulot alors qu’on ne s’y sent plus bien, c’est prendre le risque de subir la situation au point, peut-être, de faire un burn-out. Christine n’a pas voulu en arriver là : « J’avais un poste de responsable d’une équipe de production de microprocesseurs. Je gagnais très bien ma vie, mais j’avais énormément de pression sur les épaules et je n’arrivais plus à la supporter. J’ai décidé de démissionner pour prendre un poste d’assistante comptable. Même si ça a impliqué une baisse de salaire, je ne l’ai jamais regretté. »
#2 Se préserver physiquement
Certains métiers physiques sont plus compliqués à assumer avec le poids des années. Patricia, coiffeuse pendant plus de 40 ans, en sait quelque chose : « À force d’être toujours debout, j’avais des problèmes de dos. Je ne me voyais pas continuer comme ça et m’esquinter la santé. J’ai donc décidé de vendre mon salon, et de me lancer dans une formation de chauffeur de bus. » Changez de boulot et votre corps vous le rendra ? On l’espère, en tout cas.
#3 Se lancer un nouveau défi
Vous avez une passion à laquelle vous n’avez pas eu le temps de vous consacrer ? Votre fin de carrière est peut-être le bon moment pour le faire (et clôturer toutes ces années de dur labeur en beauté). Pénélope, qui était intéressée par la décoration d’intérieur depuis son plus jeune d’âge, s’est finalement lancée après 55 ans : « C’était toujours dans un coin de ma tête, et je me suis dit que je finirais par le regretter si je n’essayais pas. J’ai adoré la formation que j’ai suivie, j’ai appris à faire des plans en 2D et 3D, c’était génial. »
Les « Contre » : demi-tour ?
Quand on veut changer de boulot en fin de carrière, on peut rencontrer des freins.
#1 L’insécurité de l’emploi
Quand on sait que les plus de 55 ans restent plus longtemps au chômage que les autres (en moyenne 806 jours contre 370 tous âges confondus d’après Pôle Emploi), difficile de faire taire la petite voix qui vous dit : « Et si ça ne marchait pas ? ». Nadine, que l’on a accompagnée, a été confrontée à cette réalité : « Mon métier était trop exigeant, donc j’ai décidé d’en changer, mais j’ai rencontré des difficultés pour retrouver un emploi. J’avais l’impression d’être mise dans une case. »
#2 La crainte financière
Quand on est en fin de carrière et qu’on est habitués à avoir un certain salaire, on est parfois frileux à l’idée de tout remettre en jeu au cas où ça ne marcherait pas. Là encore, Nadine peut témoigner : « Avec le chômage, mes revenus ont baissé. Une fois que j’avais payé toutes mes factures, j’étais beaucoup moins confortable jusqu’à la fin du mois. »
#3 La difficulté d’adaptation
Quand on a passé plusieurs années – voire toute une carrière – dans une même boîte, l’adaptation ne se fait pas toujours en un claquement de doigts. S’approprier de nouvelles missions, un nouvel environnement de travail ou de nouveaux collègues peut parfois être stressant.
Alors, on fait quoi ?
Pour trancher, la première bonne pratique est de tout mettre en plat. Quelle place occupe mon travail dans mon quotidien ? Qu’est-ce que j’aime dans mes missions, et qu’est-ce que j’aime moins ? Après avoir fait le point, c’est le bon moment pour investiguer. Quelles expériences m’ont le plus marqué(e) ? Quelles sont les options qui s’offrent à moi aujourd’hui ? Comment faire le lien entre mes compétences et mes besoins ? Ces questions, le bilan de compétences Alphonse vous amène à vous les poser pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Pour Gilles, qui avait un projet de télé-assistance pour les personnes âgées, elle a penché du côté des « Pour » : « Grâce au bilan Alphonse, j’ai pu définir quels étaient mes points forts, mes points faibles, mon tempérament (commercial et gestionnaire). Ça m’a donné un cadre, j’ai pu poser sur le papier ce que j’avais en tête, mes objectifs, comment je comptais m’y prendre pour y arriver. J’ai finalement décidé de me lancer. »
Prendre du recul est le secret d’une reconversion réussie. Avec notre bilan de compétences 100% finançable via votre CPF, on vous aide à cibler vos points forts et vos faiblesses et à faire le point sur ce que vous voulez faire ou ne plus faire. En quelques mots, on vous donne une direction claire pour vous épanouir en fin de carrière.
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Vous envisagez de lancer votre micro-entreprise pour terminer votre carrière en beauté ? Dans cet article, on vous fait la liste des démarches à effectuer pour mener à bien votre projet.