Selon une étude de l’Ipsos, 53% des Français et des Françaises ne se reconnaissent plus dans leur travail. Les raisons ? Problèmes avec la hiérarchie, changement de l’environnement de travail (télétravail et bureaux en “open space”), missions de moins en moins engageantes, fatigue prolongée ou lassitude d’un métier devenu trop répétitif avec le temps. 
Quand on a la tête dans le guidon, il est parfois difficile de réagir et on peut avoir tendance à subir la situation, comme nous l’explique Patricia, ancienne participante du parcours Alphonse : « J’ai longtemps été salariée dans un salon de coiffure puis j’ai décidé de me mettre à mon compte. Au début, tout marchait très bien mais avec le temps j’ai commencé à ressentir les effets de la fatigue. Je me suis détachée progressivement de mon activité car je n’avais pas les moyens d’embaucher. Avec le recul, je me dis que j’aurais pu agir ou réagir autrement. »
Françoise, que l’on a également accompagnée, avait perdu une bonne partie de sa confiance en elle : « J’ai commencé le parcours en étant vraiment dans le creux de la vague, j’étais très mal. Je n’avais pas confiance en moi, je me sous-estimais. C’est probablement lié au fait que j’avais de moins en moins de missions dans le cadre de mon travail. »
Si vous vous reconnaissez dans ces témoignages et que vous souhaitez prendre le taureau par les cornes, voici 3 bonnes pratiques qui vous permettront d’aller de l’avant.

1. Faire le point sur votre situation

La première bonne pratique est de prendre un peu de hauteur sur votre travail. Facile à dire mais pas forcément à faire, surtout quand on a les mains dans le cambouis. Pour vous faciliter la tâche, Adélaïde, accompagnatrice de fin de carrière chez Alphonse, vous invite à vous poser ces quelques questions : « Quelle place occupe mon travail dans ma vie ? Qu’est-ce qui me plaît ? Qu’est-ce qui me plaît moins ? Mon travail est-il valorisé ? Qu’est-ce qui m’apporte de la satisfaction ? Suis-je alignée avec mes missions ? »
Pour rendre l’exercice un peu plus ludique, vous pouvez faire un tableau à deux colonnes en choisissant de mettre dans la première colonne tout ce qui vous apporte de la satisfaction dans votre métier. La deuxième colonne sera consacrée à tout ce que vous ne voulez plus retrouver dans votre prochaine activité.
Ce petit exercice a été d’une grande aide pour Patricia : « Ce que j’aimais dans mon métier de coiffeuse, c’était de pouvoir échanger avec différentes personnes tout au long de la journée. C’est ce lien social que je souhaite retrouver dans mon futur boulot. En revanche, je ne veux plus être debout toute la journée. C’est trop fatigant pour mon dos. »

2. Connaître vos options

Maintenant que vous avez pesé le pour et le contre, la deuxième bonne pratique consiste à aller jeter un œil à votre relevé individuel de situation (RIS). Le but ? Savoir combien de temps il vous “reste” à travailler avant de prendre votre retraite. Cela vous permettra de choisir la meilleure stratégie en fonction de vos besoins et de vos envies. C’est notamment ce qui a poussé Patricia à réfléchir à une reconversion professionnelle : « Quand j’ai définitivement cessé mon activité de coiffeuse, je pensais que je pouvais prétendre à une retraite bien méritée. Quelle a été ma surprise quand j’ai appris qu’il me restait encore deux ans à travailler avant de pouvoir prendre ma retraite à taux plein. Il fallait donc que je réfléchisse à une nouvelle activité professionnelle. »
Pour télécharger votre relevé de carrière, il vous suffit de vous rendre sur le site : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home.html puis de télécharger votre “relevé individuel de situation” dans votre espace personnel.
N.B : Ce document peut contenir des erreurs pouvant avoir un impact sur votre âge de départ à la retraite et sur le montant de votre pension. Il est donc important de bien le faire analyser pour éviter toute déconvenue.

3. Construire votre projet

La dernière bonne pratique consiste à vous lancer vers votre prochain projet professionnel. Vous lancer, d’accord, mais pas à corps perdu : plutôt en bonne connaissance de cause. Et pour cela, Patricia a choisi de suivre notre bilan de compétences : « Quand on a exercé le même métier quasiment toute sa vie et qu’il faut remettre le pied à l’étrier, on peut se sentir un peu désarçonnée. Ce qui est bien avec le parcours Alphonse, c’est qu’il vous pousse dans vos retranchements. Au début, cela peut être un peu déstabilisant, mais la richesse des échanges et les nombreux outils fournis par l’accompagnement nous permettent de mieux nous connaître pour reprendre confiance en nous. Et puis cela nous permet aussi de ne pas nous précipiter, d’y aller pas à pas. Le parcours m’a tout d’abord redonné de l’énergie pour me lancer dans une recherche d’emploi. Il m’a aussi permis de m’organiser. Je suis d’abord aller dans un forum professionnel avec en tête ce que je voulais, à savoir du lien social, et ce que je ne voulais plus, un travail trop physique. Je me suis tournée vers une formation de conductrice de car scolaire dispensée par France Travail. Je vais bientôt passer le permis adéquat et commencer mon stage. Je suis très excitée par cette nouvelle expérience de vie. Je suis également très reconnaissante à l’égard de mon accompagnatrice, Charlotte, qui a tout fait pour que je retrouve du sens dans mes dernières années de vie professionnelle. »   

Évidemment, chacun(e) a sa propre histoire. Certain(e)s, comme Éric, ont décidé de rester dans leur entreprise pour transmettre leurs connaissances. Alors que d’autres, comme Patricia, ont réduit leur temps de travail via la retraite progressive. Et si votre histoire vous appartient, on sera ravis de vous aider à en rédiger les prochaines pages, grâce à notre parcours d’accompagnement, finançable avec vos CPFs.