Des aides financières pour votre retraite - Alphonse

D’un côté, votre retraite arrive à grands pas. D’un autre côté, votre angoisse de voir votre budget dégringoler grandit. La bonne nouvelle ? Il existe de nombreuses aides pour mettre un peu de beurre dans les épinards. Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) de ces solutions pour vous permettre d’y voir plus clair.

Publié en Oct. 2021
Par Tessa Georges Tessa Georges

Oct. 2021

Tessa Georges

Tessa Georges

Rédactrice

La plus connue : l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées)

L’idée ? Anciennement appelée “minimum vieillesse”, c’est une aide qui tente de compléter les retraites modestes pour permettre de vivre plus décemment. Actuellement, en France métropolitaine, près de 500 000 personnes en bénéficient. Elle peut atteindre au maximum : 961,08 € par mois pour une personne seule et 1 492,80 € bruts par mois pour un couple. Concrètement, si vous gagnez 400€ nets en vivant seul, vous percevrez 561,08 € d’ASPA.

Pour qui ? Vous pouvez la toucher si :
– vous êtes âgé de 65 ans et plus, retraité ou ayant l’âge légal de départ à la retraite (si vous êtes reconnu inapte au travail ou atteint d’une incapacité permanente d’au moins 50%),
– vous résidez en France (depuis 6 mois minimum),
vous ne dépassez pas le plafond de ressources maximal (mis à jour tous les ans). Les ressources mensuelles sont évaluées sur les 3 derniers mois ou sur la dernière année complète, et c’est l’option la plus avantageuse (la plus basse donc) qui est retenue.

Pour savoir si vous êtes éligible à cette aide, vous pouvez faire une estimation sur ce formulaire.

À qui s’adresser pour faire la demande ?
Plusieurs possibilités selon votre situation : 
– À votre caisse de retraite du régime général,
– Et si vous n’avez pas de pension de retraite, vous pouvez retirer le dossier auprès de votre mairie.

Vous pouvez trouver la version en ligne du formulaire via ce lien en cliquant sur “Démarche” et en sélectionnant votre cas. Ensuite, pour avoir les coordonnées de votre caisse de retraite, on vous partage cet annuaire très pratique. 

Bon à savoir :
– Le versement intervient à partir du 1er jour du mois qui suit la réception de la demande d’allocation. Si vous demandez l’ASPA dans les 3 mois suivant la date de notification de votre retraite, elle peut vous être attribuée à la même date que votre retraite. Si vos ressources changent, vous devez prévenir votre caisse de retraite. 
– Les sommes versées sont en partie récupérables sur la succession de l’assuré à son décès. Seule exception : si l’actif net de l’ancien percepteur de l’APSA ne dépasse pas 39 000 € (100 000 € dans les départements et régions d’outre-mer, jusqu’au 31 décembre 2026). Ce plafond est susceptible d’être étendu à 100 000 € en métropole par un futur décret.

Le minimum contributif

L’idée ? Ce système a été mis en place par les régimes de retraite de base pour aider les personnes qui ont cotisé sur des salaires modestes et qui perçoivent une petite retraite, c’est-à-dire inférieure à un montant plafond. Celui-ci est composé de 2 parties :
– Le minimum correspondant à 648,14€ brut par mois en 2023 pour celles et ceux justifiant de moins de 120 trimestres cotisés au régime général,
– le minimum correspondant à 747,57 € brut par mois en 2023 pour celles et ceux justifiant de plus de 120 trimestres cotisés au régime général.

Pour qui ? Pour les personnes ayant :
Un montant de pension de retraite globale (base et complémentaire dans tous les régimes) inférieur à 1 309,75 € par mois au 1er janvier 2023 (cela est susceptible d’augmenter au 1er septembre),
– Bénéficiant d’une pension de retraite de base à taux plein,
– Et ayant liquidé toutes leurs pensions de retraite (base et complémentaire)

À qui s’adresser pour faire la demande ?
Ce minimum contributif est accordé automatiquement lors du calcul de la pension de retraite. Vous n’avez pas de demande particulière à faire. Un souci ? Vous pouvez vous adresser à votre assurance retraite.

Bon à savoir :
Concernant le régime de base :
– Si vous avez cotisé moins de 120 trimestres, vous avez droit au minimum contributif de base, soit 684,14 € brut/mois.

– Si vous avez cotisé plus de 120 trimestres, vous avez en plus droit à une majoration de 63,43 €, soit le montant maximum du minimum contributif qui est de 747,57 €.

En parallèle, vos autres pensions de retraite de base et/ou complémentaire seront prises en compte.

Donc si vous percevez une pension de retraite complémentaire de 580 €, soit 1 327,57 €, le minimum contributif majoré sera réduit à 45,61€ au lieu de 63,43€ afin que la somme de toutes vos pensions ne dépasse pas le plafond de 1 309,75 €.

En bonus : vous voulez savoir comment le calculer ? Voici quelques exemples pour mieux comprendre. 

Des aides liées à votre logement

Le logement représente souvent la plus grosse source de dépenses. C’est la raison pour laquelle a été créée l’Aide Personnalisée au Logement (APL). 

L’idée ? C’est une aide financière destinée à réduire le montant de votre loyer (ou de votre redevance si vous résidez en foyer). Il n’y a pas de montant unique pour cette aide. La CAF effectue le calcul en fonction de vos ressources. Sur leur site, vous pouvez trouver une simulation permettant, pour les situations les plus courantes, d’évaluer le montant de l’APL dont vous pouvez bénéficier.

Pour qui ? Vous pouvez la toucher si :
– vous résidez dans un établissement faisant l’objet d’une convention signée avec l’État ou en maison de retraite ou encore chez des accueillants familiaux,
– vous avez des revenus modestes ne dépassant pas les plafonds de la CAF,
– vous avez une charge de logement : loyer ou remboursement d’un prêt,
– votre logement est votre résidence principale (c’est-à-dire qu’il doit être occupé au moins 8 mois par an par vous, votre conjoint ou une personne à votre charge)
– votre logement doit être décent et aux normes de santé et de sécurité (c’est-à-dire une superficie minimale de 9 m² pour une personne seule ou 16 m² pour un couple).
– vous n’avez pas de lien de parenté avec le propriétaire (parents, grands-parents, enfants et petits-enfants),
– vous êtes Français ou vous disposez d’un titre de séjour valide.

À qui s’adresser pour faire la demande ? 
Selon votre régime de protection sociale, il faut vous adresser auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA) la plus proche de votre domicile en remplissant ce formulaire (ou en le faisant directement en ligne) et en envoyant les pièces justificatives demandées. Une fois la demande validée, le versement est mensuel et ce, à compter du 1er jour du mois civil suivant l’attribution.

Bon à savoir : 
Il existe également l’Allocation de Logement Familial (ALF). Elle est, elle aussi, destinée à réduire le montant de votre loyer. La différence est qu’elle est versée en raison de votre situation familiale (bénéficiaire de prestations familiales, personnes à charge…). Pour savoir si vous pouvez y avoir accès, vous pouvez vous rendre sur le site du Service Public et remplir le formulaire selon votre caisse de retraite (cas général ou régime agricole). Enfin, si vous ne pouvez prétendre ni à l’APL, ni à l’ALF, il reste l’Allocation de Logement Social (ALS). Pour celle-ci, les conditions d’attribution diffèrent selon que vous êtes en location ou que vous résidez en foyer. Tout est expliqué dans le détail (fonctionnement / conditions / montant / démarches) sur le site du Service Public par ici.

Vous avez besoin de faire des travaux ?
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) peut vous aider. Notamment pour des travaux de rénovation énergétique via l’aide Habiter Mieux Sérénité (projet de rénovation permettant de réaliser une performance énergétique d’au moins 35 %) ou encore Ma Prime Rénov’ (projet de rénovation ponctuel comme des travaux d’isolation par exemple). Il existe aussi les aides Habiter Sain ou Habiter Serein (par exemple pour de la rénovation de réseaux d’eau ou d’électricité).

Les conditions pour ces aides ? Il y en a de deux types. Certaines liées aux travaux (le montant des travaux à réaliser dans votre logement doit être d’au minimum 1 500 € hors taxes) et d’autres liées au logement en tant que tel. Typiquement, vos travaux doivent être réalisés dans un logement datant d’au minimum 15 ans. Ce logement doit être votre résidence principale. Vous devez vous engager à habiter dans ce logement pendant une durée de 6 ans. Voici le lien pour pouvoir faire les démarches et voir si vous êtes éligible.

Pour aller plus loin
  • Un peu de santé : vous avez quelques pépins de santé ? Il existe également des aides spécifiques pour vous accompagner dans ces moments pas toujours évidents. On vous en parle dans cet article.

  • Un peu de lien social : certaines caisses de retraite peuvent offrir des aides pour vous aider à financer des activités, des sorties ou des vacances. Par exemple, la CNAV est partenaire du programmeSeniors en vacances”, proposant des séjours à tarifs préférentiels. Pratique si vous voulez changer d’air sans y laisser toutes vos économies.

  • Un peu de lecture : Par ici vous pouvez découvrir nos idées d’activités pour gagner un peu d’argent (par exemple en gardant le chien ou chat de votre voisin ou en louant une chambre à des étudiants). Et juste là vous pouvez jeter un coup d’œil à nos astuces pour faire des économies (par exemple comment vous dépenser chez vous sans dépenser le moindre sou).

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