Un accompagnement pour s’entraider
Quand on veut réfléchir à sa fin de carrière, on se dit assez naturellement qu’il faut le faire de son côté car ce sont des questionnements personnels. Pourtant, le collaboratif a de nombreux avantages dans cette phase de changements. Cela amène avant tout une dynamique positive pour se motiver dans une période où l’on se sent un peu perdu et avec tout un tas de questions en tête. Ensuite, les regards neufs de personnes aux parcours différents permettent de prendre du recul sur sa propre situation : ce sont des effets-miroirs essentiels. Enfin, dans la durée, le groupe est un vivier d’inspiration et de partage de bonnes idées pour concrétiser ses projets. C’est donc pour cela qu’en rejoignant l’aventure Alphonse, vous êtes avec un petit groupe d’autres pré-retraités.
C’est d’ailleurs ce qui a beaucoup plu à Joëlle, une ancienne participante : “rencontrer des personnes différentes de moi, qui viennent de partout en France, j’ai vraiment aimé. En effet, on découvre des histoires de vie et des approches diverses sur un sujet commun qu’est la retraite. J’ai beaucoup appris des autres, cela m’a permis de sortir de mon cercle restreint et de penser à des choses auxquelles je n’avais pas forcément pensé. Certains sont plus actifs que d’autres mais ce n’est pas un souci, le but est de s’inspirer et d’inspirer les autres.”
Et Joëlle n’est pas la seule à penser cela. Cette approche collective a fait ses preuves : parmi nos anciens participants, 93% considèrent cet aspect collaboratif comme très utile voire déterminant durant le parcours.
Vous vous retrouvez donc tout au long du parcours avec des personnes, certes différentes mais qui, comme vous, ont envie de penser à la suite. Peu importe son sexe, son âge, sa région ou encore son métier, la transition vers la retraite génère les mêmes questions chez nos participants (par exemple leur futur lieu de vie, leur vie sentimentale, leur emploi du temps, leur santé ou encore leur place dans la société de manière plus générale). Il ne faut donc pas se fier aux “clichés” ou aux “croyances limitantes” que l’on peut avoir et qui bloquent notre passage à l’action.
Zoom sur l’origine de nos croyances limitantes
De quoi s’agit-il concrètement ? Cela prend vie dans notre tête sous forme de petites phrases que l’on finit par intégrer comme étant vraies et fondées. On en a tous, venant de notre éducation, de nos expériences passées et plus généralement de l’environnement dans lequel on évolue. Par exemple, la peur du regard des autres ou encore de ne pas être légitime (ce que l’on appelle plus couramment le syndrome de l’imposteur). En résumé, on fait dépendre notre futur de notre passé. Le problème, c’est que ces croyances peuvent nous induire en erreur, freiner nos projets et mettre à mal notre confiance en nous. Ce retour d’un ancien participant en début de parcours est assez parlant : “J’ai l’impression d’être différent des autres car je vois beaucoup de fonctionnaires dans le groupe (tous mes respects pour eux) alors que moi j’ai passé ma vie dans un camion.”
Pour aller de l’avant et dépasser ces blocages, ce qu’il faut, c’est d’abord apprendre à déconstruire toutes ses croyances limitantes acquises jusqu’à maintenant et qui cachent souvent des peurs plus profondes. Comment ? On vous donne 4 clefs pour vous en défaire.
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Prendre conscience et identifier vos croyances
La première étape consiste à apprendre à les reconnaître. Pour cela il faut observer vos pensées et vos propos. Pour vous aider, vous pouvez vous demander : quelles sont les généralités ou évidences que je répète souvent ?
Ces phrases contiennent souvent “toujours”, “jamais”, “personne”, “tout le monde”, “chaque fois”, “je suis trop”, “je ne suis pas assez”… Quelques exemples : “J’ai toujours été maladroit”, “il vaut mieux cacher ses émotions, sinon on paraît faible”, “je suis trop timide”, “je suis nulle”, “je ne sais rien faire”, “tout est plus dur pour moi.”
Pour aller plus loin et compléter votre réflexion, ce qui peut être intéressant c’est de retracer l’histoire de votre croyance : est-ce une pensée, une personne, une action, un lieu ou autre chose qui active cette croyance ? Quand cela se produit-il généralement ? Plus vous arriverez à la décrypter, plus vous pourrez vous en défaire simplement.
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Vérifier si cette croyance est vraie ou non puis la reformuler
Ensuite, le but est de réfléchir à des faits qui pourraient l’invalider. Par exemple, si on reprend la croyance “Je suis trop timide”, l’idée est de se demander : “est-ce qu’il m’est déjà arrivé d’être extraverti·e ? Oui avec des personnes très proches, j’arrive alors à être moi-même.” De cette manière, vous nuancez votre croyance.
Reste enfin à énoncer une affirmation plus réaliste et qui laisse la possibilité d’agir. Si on suit le même exemple, cela pourrait donner : “J’ai tendance à être timide, mais j’en ai conscience et je l’accepte. Je fais des efforts pour m’affirmer un peu plus chaque jour lorsque je sens que c’est nécessaire.”Prendre l’habitude de porter un regard plus objectif et bienveillant envers vous-même va vous permettre d’aller de l’avant.
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Accepter vos réussites
Comme on le disait, le fait d’écrire permet de prendre du recul. Pour s’émanciper de vos croyances limitantes, une autre astuce consiste à lister vos réussites dans tous les domaines pour en prendre conscience. Comme la réussite est quelque chose de très personnel, on vous conseille de vous poser la question suivante : qu’est-ce qui me satisfait et dont je suis (ou j’ai été) à l’origine ? Par exemple, “les relations que j’ai créées avec mes collègues durant des années.”
L’astuce de la psychothérapeute Anne de Montarlot ? Tenir un journal de bord pour y noter chaque jour/semaine vos réalisations et vous les approprier. -
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En parler autour de vous
“Dès qu’on en parle et qu’on commence à mettre des mots sur ces sentiments pas toujours agréables, on se rend compte que d’autres personnes ressentent la même chose et cela libère la parole” poursuit la psychothérapeute. Aborder le sujet avec de nouvelles têtes bienveillantes peut vous permettre de désamorcer l’effet dramatique de ces croyances et de prendre du recul.
Sortir de son cercle habituel, c’est d’ailleurs ce que viennent chercher un grand nombre de membres durant notre parcours. Daphné, une ancienne participante, le dit d’ailleurs mieux que nous : “Je ne savais pas trop à qui parler de mes idées et de mes peurs donc je me suis tournée vers la promotion. C’est assez dingue de voir l’effet que ce groupe a pu avoir sur moi : je me suis vraiment sentie soutenue et comprise dans mes angoisses.”
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Un peu de lecture : Manquer de confiance en soi peut arriver à tout le monde. Comment faire pour être mieux dans ses baskets ? On vous partage 4 conseils.
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Un peu d’exercice : “Trouver des personnes stimulantes autour de soi est un vrai plus pour se projeter concrètement” confie Pascale, actuellement en fin de carrière. On vous invite à regarder de plus près notre article expliquant pourquoi s’inspirer des autres est important lorsque l’on passe à la retraite et 2 astuces pour bien le faire.
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Un peu de cinéma : Et si on arrêtait de croire des choses qui nous rendent malheureux ? C’est la question à laquelle les auteurs Fabrice de Boni et Axel Lattuada tentent de répondre lors de leur conférence. Ils y partagent des pistes de réflexion ludiques et utiles pour se défaire de nos croyances.